Ce 17 juin 2020 a lieu à New-York, le vote du représentant africain pour le siège de membre non permanent au Conseil de sécurité de l’ONU. Dans les starking-blocks, Djibouti et le Kenya font des pieds et des mains pour occuper ce siège. Ce week-end, Djibouti a marqué des points en organisant un sommet régional pour la paix.
Par Prince Bafouolo
Djibouti, prochain membre non permanent au Conseil de sécurité de l’ONU ? C’est en tout cas ce que pensent certains observateurs. Pour le prouver, le « pays des braves » a fait une démonstration de force le week-end dernier en organisant un sommet régional pour la paix. Le Président djiboutien, Ismail Omar Guelleh, a réuni autour d’une table le Président somalien Mohamed Abdullahi Farmaajo, le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed Ali et le Président du Somaliland, Moussa Bihi Abdi. Objectif, apaiser les tensions et réconcilier les « frères » ennemis. Depuis 1991, le Somaliland a fait sécession sans être reconnu par la communauté internationale. Depuis, Djibouti suit avec attention ce dossier. Pour ses autorités, le pays disposent d’atouts diplomatiques nécessaires pour trouver des solutions chez son voisin et dans l’ensemble de la Corne de l’Afrique. Le Président djiboutien et son Premier ministre Adboulkader Kamil Mohamed en veulent pour preuve l’organisation, en quelques jours, de ce sommet régional qui sonne comme une « profession de foi ».
Dans une tribune parue le 13 juin 2020 dans le Financial Afrik et intitulée « Djibouti sera la voix de l’Afrique au Conseil de sécurité des Nations Unies », Adboulkader Kamil Mohamed déclarait entre autres « aujourd’hui, il est l’heure de faire entendre la voix de Djibouti, ce « pays des braves« de la Corne de l’Afrique. Un pays dont la tradition de neutralité n’est plus à démontrer et qui veut, avec modestie et humilité, contribuer à rendre notre monde plus sûr, plus apaisé, et tourné vers l’avenir ».
Le concurrent Kenyan brandit aussi sa contribution dans ses efforts de paix dans la région. Les autorités mettent également en avant le soutien apporté à la Somalie et au Sud-Soudan, ainsi que l’accueil qu’il réserve aux réfugiés en provenance de ces deux pays.
Le siège de membre non permanent au sein de l’’organe exécutif des Nations unies sera pourvu pour la période 2020-2021. Dans le passé, les deux pays avaient déjà occupé ce siège. Deux fois pour le Kenya : Entre 1973 et 1974 ensuite entre 1997 et 1998 ; une fois pour Djibouti, entre 1993 et 1994.