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Maroc : Les députés regrettent le retard de l’usage de la langue « tamazight » au Parlement

Maroc : Les députés regrettent le retard de l’usage de la langue « tamazight » au Parlement
Les députés marocains en pleine session © journaldebrazza.com

Plusieurs députés marocains ont exprimé leur regret lundi 2 novembre 2021, par rapport au retard qu’observe la généralisation de l’usage de la langue tamazight. C’était au cours de la séance des questions orales adressées au gouvernement marocain, tenue au Parlement.

Par Merveille Sagbohan

L’usage du tamazight au Parlement marocain suscite la polémique. Réunis en séance plénière consacrée aux questions orales au gouvernement à la Chambre des représentants marocains, le lundi 1er novembre 2021, certains députés marocains ont regretté le retard dans la généralisation de l’usage de cette langue. Ils ont exigé l’usage du tamazight au Parlement et assurés une « une traduction simultanée du tamazight vers l’arabe » de l’ensemble des interventions dans l’Hémicycle, afin de « permettre aux députés de poser leurs questions au gouvernement en tamazight, langue nationale et officielle, comme stipulé dans la Constitution », rapportent plusieurs médias marocains.

Une députée, citée par le média en ligne Alyaoum24, a déclaré lors d’un point d’ordre au début de la session que, « la Constitution de 2011 a inscrit le tamazight comme langue officielle aux côtés de l’arabe, et les locuteurs de la langue tamazight ont le droit de savoir ce que nous disons et que leurs messages parviennent au gouvernement, à travers nous, dans leur langue ».

Il faut rappeler que la loi organique sur le tamazight, adoptée le lundi 10 juin 2021 au Maroc, définit l’emploi de cette langue nationale et officielle dans l’administration, les collectivités territoriales et les services publics, ainsi que son enseignement dans les écoles et son usage dans la vie culturelle. Néanmoins, le texte en question a suscité de nombreuses critiques de la part des défenseurs de la langue “amazighe” au Maroc. « Cette loi reste vague, elle ne détermine pas comment le tamazight doit être enseigné ou utilisé dans les médias. Nous revendiquons un changement de conception pour une égalité entre les deux langues officielles. Or ce n’est pas le cas, la discrimination continue avec cette loi  », affirmait en juin 2019 l’écrivain et militant amazigh, Mohamed Assid, dans les colonnes de Jeune Afrique.

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