Alors que le Sénat et l’Assemblée nationale du Nigeria semblaient avoir une discorde d’opinion sur la transmission électronique des résultats des élections, les deux chambres du Parlement ont finalement trouvé un terrain d’entente après trois semaines de repos. D’où l’adoption ce mardi 9 novembre 2021 du projet de loi modifiant la loi électorale et l’approbation de la transmission électronique des résultats.
Par Jean-Louis HEDEGBE
Le Nigéria procède au toilettage de sa loi électorale. Dans le but de renforcer le code électoral et permettre à tous les nigériens de jouir de leur droit, le Parlement a procédé à l’adoption du projet de loi modifiant la loi électorale. Au cours du vote, les parlementaires ont approuvé le texte permettant la transmission électronique des résultats. Selon les dispositions de l’article 52 (2) du projet de loi portant modification de la loi électorale, « le vote lors d’une élection et la transmission des résultats en vertu de ce projet de loi doivent être conformes à la procédure déterminée par la commission, qui peut inclure le vote électronique ». Une proposition qu’avait faite le Sénat.
En octobre dernier, le Sénat avait fait pression en donnant le pouvoir à la Commission électorale nationale indépendante (CENI) de définir le mode de la transmission des résultats des élections. Ce qui avait engendré la mise sur pied d’un comité de conférence de sept hommes pour rencontrer les membres du comité de conférence de la Chambre des représentants. Ceci afin d’harmoniser les différences entre les versions du Sénat et celles de la Chambre des représentants au sujet du projet de loi modifiant la loi électorale.
Il faut rappeler que le Sénat, avant l’approbation de ladite loi, avait demandé que le mode de transmission électronique des résultats des élections soit possible « à condition que la couverture nationale [du réseau] soit jugée adéquate et sécurisée » par la commission nigériane des communications et approuvée par l’Assemblée nationale.