La bonne gouvernance locale constitue l’un des vecteurs de développement d’une nation. En respect des textes en la matière, Marie M. Dandjinou, épouse Prince Agbodjan s’illustre et imprime sa marque dans le processus de développement à la base dans la commune de Sèmè-Podji.
Elle a été élue conseiller local lors du scrutin communal et local de 2015 sous la bannière de la formation politique Parti du renouveau démocratique (PRD) de maître Adrien Houngbédji. Elle est la seule femme du conseil de son arrondissement et a été choisie par ses pairs pour présider le conseil local du village de Djèrègbé Houêla. Marie M. Dandjinou, épouse Prince Agbodjan, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, imprime, depuis son élection, la marque de la bonne gouvernance au niveau local. A son actif, de nombreuses réalisations à impact social.
Le village Djèrègbé Houêla est situé dans l’arrondissement de Djèrègbé, commune de Sèmè-Podji, département de l’Ouémé. C’est un village qui abrite une population d’environ 500 mille habitants. Son conseil local est composé de cinq (5) conseillers qu’elle dirige avec détermination et abnégation.
Née vers 1949, Marie Dandjinou, épouse Prince Agbodjan est une agricultrice et passionnée de l’élevage qu’elle pratique depuis son plus jeune-âge. Issue d’une famille où la politique est l’une des activités principales, elle a débuté ses premiers pas politiques dans le parti Notre cause commune (NCC) du professeur Albert Tévoèdjrè. Elle a fait un passage éclair dans la formation politique « Ensemble » avant d’échouer au PRD qui lui a permis d’être élue en 2015. Mais après les élections, raconte-t-elle, elle a dû quitter le parti pour menaces et intimidation de la part du responsable communal du parti. Sauf profond bouleversement inattendu, Marie Danjinou sera en lice pour les élections communales et locales de 2020 sous les couleurs du parti Bloc républicain (BR).
Des initiatives sociales pour un réel développement à la base
« A mon élection en 2015, j’ai sondé le terrain et j’ai constaté que mes administrés sont bien dévoués et sont aptes à travailler pour le développement de la localité mais sont limités à cause du manque de moyens financiers adéquats », a débuté la cheffe de village de Djèrègbé Houêla au détour d’un entretien exclusif qu’elle a accordé à Hémicycles d’Afrique. Le constat ainsi fait, poursuit-elle, Marie Dandjinou épouse Prince Agbodjan a initié avec son conseil local, un programme de micro crédits à un taux relativement bas ouvert à tous les habitants, hommes et femmes.
« Comme nous l’avions pensé, ce programme local de micros crédits a permis à ces bénéficiaires de disposer du capital nécessaire pour soit démarrer leurs activités génératrices de revenus, soit renforcer leur capital », se réjouit aujourd’hui la cheffe de village. Elle a tout de même fait remarquer que des difficultés ont certes jalonné le parcours de ce programme, mais que le taux de recouvrement est d’ailleurs encourageant. Avec l’évolution du programme, le conseil qu’elle préside a changé de tactile en mettant désormais en place des associations de femmes pour une autonomisation de ces dernières.
Autre action sociale de la cheffe de village, en accord avec son conseil local, est la politique de protection de l’environnement mise en place. Le village souffre certes du retard de lotissement, mais cela n’a pas empêché le conseil à œuvrer pour un bon cadre de vie de ses habitants. « Nous avons doté le village des agents ramasseurs des ordures ménagères moyennant un prix d’abonnement forfaitaire pour le paiement des agents recrutés. C’est bien difficile pour nous de faire adhérer tout le monde vu que la politique d’urbanisation du village peine à se mettre en place. Mais nous avons pu inspirer le conseil communal qui s’est approprié du projet pour l’étendre à d’autres localités », a déclaré madame Agbodjan.
Le retard inexpliqué de lotissement du village alors même que les travaux de l’état des lieux ont été menés il y a des années, a conduit à une journée de réflexion qu’a organisée la cheffe de village. A cette journée, les cadres, notables, les étudiants, autorités à divers niveau et autres spécialistes se sont penchés sur la question et ont dégagé des pistes de solutions pour un réel développement de la localité. « Ce fut un succès et nous mettons en œuvre, à la mesure de nos possibilités, les différentes recommandations issues de cette journée de réflexion », se félicite Marie Dandjinou épouse Prince Agbodjan.
Son instinct de mère a été à l’origine de ses initiatives à l’endroit des enfants démunis et défavorisés du village. Son programme destiné aux foyers monoparentaux a permis de soulager nombres de familles prises au piège par la misère et la pauvreté suite au décès de leur conjoint (e).
Toujours engagée en politique aux côtés du Président Patrice Talon, Marie M. Dandjinou entend se positionner en 2020 pour les communales et locales. La septuagénaire compte poursuivre ses œuvres sociales aux fins de procurer aux familles des lueurs d’espoir pour un avenir plus radieux.